La qualité ? Un travail d'équipe...

Christophe et moi avons crée notre cabinet d’infirmier en 2006.

Nous habitions à Gaillagos, dans la maison familiale, à 45 minutes de notre future résidence et donc de notre lieu de travail.

Papi et Mamie nous ont gracieusement prêté leur garage que nous avons aménagé en cabinet médical. Deux mois de travaux, empreints de notre énergie, notre argent et notre temps...

Démarrant de rien, la publicité étant interdite dans notre profession, nous avons crée par nous-mêmes la totalité de notre patientèle. Il en a fallu du temps pour que notre activité nous fasse vivre !!!

L’un de nous descendait sur Lourdes amener Jenny au collège et partait faire une prise de sang pour 6 euros 93 dans le meilleur des cas. Nous prenions un café et un pain au chocolat à Pontacq en attendant que la pharmacie ouvre pour déposer le bilan sanguin. L’opération nous coutait de l’argent mais nous savions que notre persévérance l’emporterait.

Quand l’activité a commencé à augmenter, Christophe a eu son cancer du rein. J’ai travaillé 6 semaines, sept jours sur sept sans relâche.

Quelques mois après sa reprise d’activité, c’est mon état de santé qui s’est brusquement dégradé.

L’activité était en plein essor et nous ne pouvions continuer à travailler ainsi. Les vacances, les sorties, les weekends étaient bannis de notre vie.

Nous nous sommes mis en quête de trouver une collaboratrice. C’est ainsi, du fond de mon fauteuil que j’ai commencé à former des infirmières libérales à cette activité très complète.

Je peux dire aujourd’hui que nous sommes des "chefs d’entreprise". J’ai initié quatre infirmières pour notre cabinet.

Bien que chacun travaille pour son propre compte, il était primordial pour nous de s’entourer de collaborateurs qui respectent l’éthique, le professionnalisme, le respect… que nous avions initiés.

Cinq ans après, le constat est parfois amer…

Chaque soignant qui s’est présenté à nous est toujours emprunt de bonnes intentions et acquiesce volontiers aux valeurs que nous évoquons. Qui serait contre d’ailleurs ?

Pour aider au mieux chaque praticien à sortir du salariat et pénétrer l’univers du libéral, notre entreprise est aujourd’hui bien rodée.

Chris et moi, les deux co-fondateurs, apportons toute notre expérience, que ce soit sur le plan professionnel, législatif ou comptable.

Nous assurons toutes les taches administratives, de prise en charge, de facturation, de planning, de réunion en toute transparence. Nous formons et informons nos collaboratrices afin que chacune d’entre elles s’épanouisse et évolue au mieux dans sa vie professionnelle et tenant compte des objectifs financiers et familiaux de chacun.

Ainsi, nous leur "imposons" uniquement une qualité de prise en charge des patients.

Malgré tout notre acharnement à les aider, les prévenir des dérives de l’habitude, leur faciliter toutes les taches il est difficile de gérer une équipe.

J’ai bien connu ce phénomène alors que je travaillais à la préfecture maritime de Toulon (pourtant l’une des plus belles années de ma carrière de militaire).

Quand on aime son travail, qu’on édicte des règles et même si on met tout en place pour faciliter les missions… on est un « dragon ».

Je crois que c’est ainsi, le français est râleur, il a besoin de règles ou de loi pour agir correctement… mais il râle toujours. Il ne sait voir que le verre à moitié vide sans savoir se réconforter du fait qu’il soit à moitié plein.

C’est d’ailleurs ce qui nous est reproché d'être trop exigeants... Mais quand on a la qualité de travail qui leur est offerte on se doit d’assurer son travail avec beaucoup de rigueur.