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Conciliation...

Publié le par Sophie Assimans

Conciliation...

Neuf mois après notre dépôt de plainte auprès de l'ordre des infirmiers pour détournement de patientèle, le CDOI nous a convoqué par recommandé avec accusé de réception le 5 septembre pour une réunion de conciliation avec nos ex-collaboratrices.

Face à l'immobilisme de cette instance, nous avions fait notre deuil de toutes les "maltraitances", les accusations et préjudices subis. Nous pansions nos plaies et conscients de nos cicatrices "chéloïdes", nous nous adaptions, cheminant vers une acceptation des bouleversements irrémédiables que ces traumatismes avaient crées en nous.

Les nuits précédents ce jour furent difficiles, les journées tourmentées... Au fond, nous ne croyions déjà plus à l'impartialité de ce "système".

A notre arrivée, le piège fut flagrant. Nous n'avions pas été informé de la présence de l'avocat de nos consœurs.

Cet homme de loi mais aussi de mots, coutumier de l'exercice, sut d'emblée intimider les 3 personnes qui représentaient l'instance infirmière en signalant son travail régulier pour l'ordre des médecins.

La narration des faits était pourtant correcte, compérage, publicité abusive... des faits prouvés et interdits par la loi.

Nos consœurs ont joué l'innocence, l'ignorance pour faire amande honorable et se sont juste entendu dire "il ne faut pas le faire mais c'est pour votre information..." Les preuves étaient là.. l'avocat a "accusé le coup" rebondissant très vite sur la non validité de la clause de non concurrence des contrats.

Nous avons découvert une attestation d'une patiente qui disait avoir rejoint leur cabinet de son plein gré... Cela a suffit pour infirmer le détournement de patientèle. De plaignants, nous sommes ainsi passés à accusés de faits plus erronés les uns que les autres. La cicatrice se ré ouvrait, notre affect prenait à nouveau le dessus par rapport à leur mauvaise foi, leurs mensonges. Je sentais mon cœur pleurer, saigner de leur démarche malsaine à vouloir nous nuire pour conserver leur crédibilité. Nous étions trop impliqués pour pouvoir nous défendre.

Je savais que je pouvais prouver et contrer toutes leurs accusations mais nous étions 6 contre 2 et l'impartialité des 3 représentants de l'ordre des infirmiers n'était pas au rendez-vous.

Cette conciliation n'a fait que raviver ma colère face à la malhonnêteté des gens.

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