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Le travail ? Soyons honnête...

Publié le par Sophie Assimans

Le travail ? Soyons honnête...

Aujourd'hui (sauf erreur, source de la chambre des métiers), il ya un million d'auto-entrepreneurs.

Ces gens-là ne sont pas "riches", ils ont la volonté (pour beaucoup)de sortir du système de l'assistanat du chômage qui au départ n'a été crée que pour compenser une "fracture" de perte d'emploi .

Une fracture, c'est bien cela, on met un plâtre, l'os se consolide, on fait de la rééducation et c'est reparti !!! Parfois des séquelles subsistent mais on n'est pas" bon à rien" pour autant... c'est la reconversion...

De cette mesure sociale (l'assurance chômage) crée en 1958, confortable pour certains, fardeau pour d'autres que reste-t-il ?

Depuis les années 80, avec l'accroissement du taux de chômage, notre pays ne cesse d'accroître son déficit. Interrogeons-nous, sur ce que cette génération de "parents" nous a inculqué face aux valeurs du travail ? Bien sur, chacun va s'écrier : "mes parents ont travaillé dur pour mériter leur retraite ! "

Ils ont commencé jeune à travailler, ils n'ont pas tous bénéficié des 35h. La règlementation de la sécurité au travail, la pénibilité des tâches, le harcèlement n'animaient que très peu les débats.

Ils ont accueillis les congés payés avec beaucoup d'euphorie et appréciés chaque avantage accordé par notre système social.

Notre espérance de vie s'accroît avec la durée des retraites. Bien sûr, il serait indécent de reprocher à nos parents de vivre plus longtemps. Nous nous satisfaisons tous des avancées de la médecine mais n'acceptons pas les coûts et sacrifices que cela engendre. Il ne nous viendrait pas à l'esprit de choisir entre le financement des retraites et l'"euthanasie" .... Alors soyons honnêtes, nous n'avons pas le choix!!!

Toute avancée, quelle qu'elle soit a ses contreparties et mérite des aménagements.

L'insécurité, le racket, le viol, l'inceste ont toujours existé mais ne représentaient qu'une petite partie des tabloïdes médiatiques. Tout était "tabou".

Désormais tous les délits sont portés à notre connaissance. Les médias sont friands du moindre témoignage, du scoop...

Oui, mais aujourd'hui qu'entend-t-on le plus ?

Un certain nombre a plus d'avantages à rester au chômage que d'aller travailler... Bien sûr, on râle parce que l'on regarde toujours ceux qui en ont plus que nous... mais on ne regarde pas ce qu'ils ont sacrifié pour s'en sortir.

Il est aisé de pratiquer le "tous pourris". C'est vrai, dans toutes les franges de la population, du plus riche aux plus nécessiteux, des gens abusent du système. C'est vrai qu'il est inacceptable de voir les primes attribuées à tous ces grands chefs d'entreprises, de voir tous ces avantages accordés à nos politiques. Quelle que soit leur tendance politique, personne ne les refuse.

On rejette un président qui va manger au Fouquet's et on ne voit pas un présidentiable qui va manger avec des amis richissimes au restaurant "Le Laurent" à Paris (ce n'est pas le même standing ni les même prix).

Délit de "sale gueule" parce qu'il est de droite ? Celui de gauche a été invité? Il n'a pas les moyens d'un tel luxe ?

Franchement, si nous avions de l'argent, ne ferait-on pas la même chose ? (Pardon, non pas nous!!!).

Un homme de gauche qui fait du "capitalisme", c'est qu'il n'a pas le choix.

Un homme de droite qui fait du "social", c'est qu'il cherche des voix.

Ainsi les gens de droite sont condamnés à être des mauvaises personnes.

Pourtant nous détournons la tête quand nous voyons un SDF et on va faire de l'humanitaire en Inde, histoire de relater en société la misère du Monde...

Nous pointons sans scrupule les lois qui nous dérangent mais détournons sans état d'âme celles qui nous arrangent.

Combien ont pratiqué ou "employé" quelqu'un "au black". Bien sûr, c'est parce que les charges sont trop lourdes, la TVA trop élevée... Nous voulons tous gagner plus et dépenser moins (et c'est encore mieux si on ne travaille pas trop).

Prenons l'exemple des métiers du bâtiment. La main d'œuvre est évaluée par les artisans à 350 euros (Hors Taxe) la journée de travail pour chaque ouvrier présent sur le chantier. Ce tarif de 50 euros (HT) de l'heure est parait-il justifié par la compétence et bien sûr les charges.

Un auto-entrepreneur qui est exonéré de TVA, dont les charges sont amoindries pratiquera les même tarifs pour s'aligner au marché. Qui est abusé ?

Nous sommes infirmiers libéraux et savons que les charges représentent 50 % de ce que nous gagnons (impôts compris).

Ces même professionnels qui pour "alléger" le devis du client proposent de faire une partie "au black" ne vous diminuent pas la facture de moitié. Pourtant artisans et clients prennent des risquent face à la loi. Qui est abusé ?

Un ami de Jenny, maçon de métier m'a confié être missionné par les agences d'intérim entre 9,50 et 11,50 euros brut de l'heure.

Ainsi, la compétence d'un maçon est évaluée à 25 euros de l'heure.

La CPAM rétribue 18 euros de l'heure pour des soins d'hygiène effectués par une infirmière libérale. Le règlement des charges nous amène à "un salaire" de 9 euros de l'heure. Quelle compétence est reconnue ? Quelles responsabilités ? Nous soignons des êtres humains, avons des vies dans nos mains...

Il en est ainsi pour les femmes de ménage qui rendent bien des services mais pratiquent des tarifs non déclarés identiques à celles qui le sont. Qui est abusé ?

Les chèques "emploi service" existent couvrent l'employé qui cotise pour sa retraite et l'employeur qui bénéficie d'abattement fiscal. Mais non, on donne déjà trop à l'état ! L’argent est mieux dans notre bourse et on ne pense pas à l'avenir.

Les exemples sont nombreux.

Nous avons peu de revenus, l'état nous verse la prime de rentrée scolaire pour acheter les fournitures de nos enfants et nous utilisons cette aide pour acheter un écran plat.

Nous recevons cette prime car notre plafond de ressources est trop bas, mais pourtant nous payons une école privé parce que rien n'est assez bien pour notre chérubin.

Le président d'un syndicat de médecin généraliste disait au journal de 13 h00.

Il ne manque pas d'infirmiers libéraux 75000 pour 150000 médecins libéraux (sans doute spécialistes compris). Certaines zones sont cruellement déficitaires (secteur rural).

La solution a été trouvé pour les infirmiers avec une carte des zones, celles-ci ne peuvent plus s'installer (sauf départ d’un confrère) dans les régions sur-dotées. A l'inverse, elles sont aidées pour s'installer en zone déficitaire... Oui, nous avons perdus notre aspect "libéral" de l'installation mais au final, cela protège tout le monde...

Cette même mesure n'est pas envisageable pour les médecins qui veulent continuer à rester libres de s'installer où ils veulent. Privilégieraient-ils leur vie personnelle aux besoins de la population ?

Non pas eux !!! Ils passent si tard parfois au domicile, ils mangent en-cas dans leur voiture... ils sont dévoués et débordés...

Bien sûr, on comprend, ils travaillent beaucoup, ils gagnent aussi beaucoup. Il n'est pas aisé d'être en milieu rural (sauf choix personnel), difficile de profiter des loisirs modernes, des commodités des villes quand les kilomètres vous séparent des cinémas, des restaurants...

Pourquoi avoir de l'argent si on ne peut le dépenser...

Pourtant c'est bien nous qui les payons et les caisses d'assurances maladie nous remboursent.

Et on rechigne quand il faut avancer les soins pour les autres professionnels de santé !!!

Le prix des consultations augmente régulièrement de 1 euros. Ils sont bien défendus par leurs syndicats qui nous targuent de "compétences". Loin de nous une telle remise en question !!!

Mais quand il s'agit d'une consultation à domicile, la facture s'alourdit de 10 euros. C'est le coût de la voiture, de l'essence, des "jambes"...

Il n'est plus là question de compétences et pourtant, le déplacement au domicile d'une infirmière libérale est évalué par la caisse d'assurance maladie à 2,30 euros (même coût de la voiture, de l'essence, des "jambes"...).Il a fallu attendre 6 ans et deux négociations de convention pour atteindre une augmentation de 0,30 centimes.

Nous faisons la politique de l'autruche en ne regardant que notre nombril.

Il est convenu que "tout travail mérite salaire" mais on ne s'étonne plus et on trouve normal de rester au chômage et d'être payé (si peu que cela soit) à ne rien faire. C'est un droit !!! et nos devoirs, les a-t-on oubliés ?

Les autres en profitent, pourquoi pas nous ? Et tout le monde paie cette escalade qui nous a conduit à de telles crises... Accuser un homme de toutes nos souffrances, n'est-ce pas démesuré ?

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