En médecine, tout est permis...
Le jour de la consultation avec cette femme, praticien de médecine physique et réadaptation, à Bordeaux est arrivé.
Le traitement (pour la prostate que je n'ai pas) me laisse un répit confortable.
Intriguée par l'action "miraculeuse" de ce produit, j'ai fini par trouvé un document où la Haute Autorité de Santé (HAS) autorisait sa mise sur le marché à titre dérogatoire pour "les troubles urinaires avec dyssynergie vésico-sphinctérienne" dans la sclérose en plaques... Je n'ai pas une telle maladie mais étant donné que ce médicament améliore mes symptômes, je l'ingurgite !!!
Le seul contact physique que j’ai eu avec ce médecin fut quand elle m’a serré la main pour me dire bonjour.
Je n’ai pas quitté mon fauteuil roulant de ces quelques minutes de consultation.
« Mais, madame, si vous avez des problèmes urinaires, vous n’avez qu’à vous sonder, vous êtes infirmière ! »
Sur un ton sarcastique, elle a interpellé Jenny, lui reprochant d'avoir raté une journée de cours pour moi.
Notre fille avait une courte période de congés et nous accompagnait pour ne pas se priver d'une journée si rare et précieuse que nous passions ensemble. Visage d'enfant, mais du haut de ses 19 ans, elle n'a pu se priver de recadrer cette réflexion déplacée.
« Vous n’avez pas de maladie » seront les mots de cette spécialiste qui n’a pas sourcillé en me demandant 66 euros.
500km, la fatigue, la culpabilité d'avoir fait perdre une journée à Christophe et à Jenny, le comportement irrespectueux d'un médecin, voilà ce que me laisse cette escapade bordelaise.